Haute Valeur Environnementale
La confusion sexuelle est une méthode biotechnique de protection insecticide de la vigne qui vise à perturber l’activité sexuelle des ravageurs de la grappe et de réduire ainsi les populations. Cette technique, efficace contre eudémis et cochylis, entre dans le cadre de la protection intégrée. Elle permet de réduire le recours aux insecticides classiques.
Descriptif
L'Eudemis et la Cochylis sont parmi les plus nuisibles des ravageurs de la grappe. Ces deux espèces présentent plusieurs cycles reproducteurs par an (2 voire 3 pour cochylis, 3 voire 4 pour eudémis). Les dégâts provoqués par la première génération sont généralement considérés comme négligeables. Les chenilles issues de cette première génération vont se transformer en chrysalide pour donner les papillons de la deuxième génération.
En revanche, les deuxième et troisième générations de chenilles sont redoutables : elles perforent les grains, occasionnant des blessures qui provoquent l’écoulement de jus sucré. Ceci favorise l’installation de pourriture grise, (Botrytis cinerea), et d’autres pourritures secondaires, celles responsables de goûts moisis-terreux ou de la production d’ochratoxine A (OTA).
Le principe : empêcher l’accouplement
La lutte contre les tordeuses de la grappe par confusion sexuelle consiste à déposer dans les parcelles de vigne des diffuseurs de phéromones de synthèse destinées à perturber l’activité sexuelle des insectes.
Les phéromones sont les hormones sexuelles que les papillons femelles émettent pour attirer les mâles. Les diffuseurs disposés dans la vigne (à raison de 500/ha) émettent des phéromones de synthèse similaires à celles produites par les femelles, qui, par leur concentration dans l’air, vont désorienter les mâles. Ceux-ci ne parviennent alors plus à localiser les femelles et ne peuvent donc s’accoupler. Cette technique permet de réduire significativement le niveau des populations de tordeuses à moyen et long terme. Et donc de prévenir les dégâts sur les grappes.
Les phéromones sont spécifiques à chaque ravageur. Elles préservent ainsi la faune auxiliaire utile.